mercredi 30 décembre 2009

Mort de rire !


Voici une coupure de presse tirée du quotidien gratuit Direct Soir, dans lequel le sémillant Jacques Séguéla, l'homme de la "Force Tranquille", joue les éditorialistes. Et ce jour-là, il était question de Ségolène Royal, qui n'était plus royale... J'avoue que le papier m'a fait hurler de rire !

Il est vrai que l'ex-mentor publicitaire de Mitterrand a tourné casaque depuis qu'on l'a vu superviser, sans grand succès - la roue tourne ! - telle ou telle campagne électorale pour les besoins de tel ou tel autocrate africain ou d'Europe centrale. Depuis, Séguéla joue volontiers les oracles ; et ne voilà-t-il pas, qu'à l'instar de pas mal d'autres, il s'intéresse à l'avenir politique de Ségolène Royal (mais au fond, pourquoi elle ?), laquelle, malgré son exil charentais, doit souvent méditer la formule : "on ne prête qu'aux riches !", quand on voit la montagne de sondages et de papiers qui lui sont consacrés.

Nous reparlerons, à n'en pas douter, des talents d'oracle de Jacques Séguéla ; c'est précisément la raison pour laquelle j'ai décidé d'archiver cet éditorial, qui m'a vraiment fait hurler de rire !

" "La reine est morte", disent ses ennemis, plus nombreux chaque jour. "Une star ne meurt jamais", se défendent ses fans, de plus en plus fanés... Le désaveu touche au désamour : en cote de popularité, Martine Aubry la devance désormais de vingt points..."

Pour mémoire : aux dernières régionales, Ségolène Royal s'en est allée arracher le fauteuil de présidente de la région Poitou-Charentes à la protégée de Jean-Pierre Raffarin, tandis qu'aux dernières législatives, Martine Aubry offrait gracieusement son fauteuil de députée à son concurrent de l'UMP. D'où l'affection sans limite de M. Séguéla pour Madame Aubry ; c'est humain !

Il y a tout de même une anomalie dans tout ce discours qui se voudrait dévastateur pour Ségolène Royal : puisqu'elle semble tellement hors du coup, comment expliquer le peu d'empressement mis par certains ténors de l'UMP de se porter candidats à la reconquête de la Région Poitou-Charentes ? On pense à un Jean-Pierre Raffarin, qui doit, tous les jours, ruminer la perte de la région par sa protégée, en 2004, ou encore à un Frédéric Lefebvre, toujours pas ministre, même pas sous-secrétaire d'État, et qui doit trouver les journées bien longues. Face à la Bécassine du Poitou, Frédéric Lefebvre ne devrait pas avoir trop de mal à l'emporter, non ? A moins que ce brave homme ne soit pas aussi "couillu" qu'il le prétend !

Par ailleurs, il semble que Monsieur Séguéla soit devenu hémiplégique, ou en tout cas, ait le cerveau terriblement sélectif - et en cela, il n'est pas le seul -, ce qui l'amène à zapper un certain nombre d'autres sondages, selon lesquels, par exemple - entendu sur Europe 1 la semaine dernière - Ségolène Royal arriverait en deuxième position, derrière D. Villepin et devant R. Yade, des personnalités ayant causé le plus de fil à retordre à Nicolas Sarkozy en 2009, ou encore cet autre sondage, révélant que Ségolène Royal arriverait en tête des présidents de Conseil Régional connus de leurs administrés, loin devant Georges Frêche. C'est dire si Madame Royal est loin de connaître le désamour espéré par notre publicitaire quelque peu avachi !

Jacques Séguéla, ou l'art de prendre ses désirs pour des réalités !